L’Institut National pour la Défense des Droits Économiques, Sociaux et Culturels (INDDESC) tire la sonnette d’alarme sur la situation des établissements scolaires publiques de Bainet, Sud’Est d’Haïti. Dans son dernier rapport, rendu public samedi 27 septembre 2025, après trois mois d’enquête de terrain, l’organisation dénonce une dégradation généralisée des infrastructures qui met en péril le droit à l’éducation des enfants de la commune.
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Sept écoles nationales ont été visitées. Partout, les mêmes constats : toitures percées, salles de classe sans bancs ni bureaux, plafonds délabrés, absence de tableaux, manque de sanitaires et d’accès à l’eau potable. L’École nationale de Bois-Neuf apparaît comme le cas le plus dramatique, nécessitant une reconstruction totale tant ses structures sont fragilisées.
Selon l’INDDESC, cette situation place Bainet parmi les zones les plus abandonnées du système éducatif haïtien, en contradiction avec la Constitution de 1987 et les engagements internationaux du pays en matière de droits humains.
Face à cette urgence, l’organisation propose un plan d’action en trois étapes : des mesures rapides pour réhabiliter toitures et salles de classe, un programme à moyen terme pour reconstruire certaines écoles et installer des sanitaires modernes, et enfin une stratégie à long terme visant à intégrer le numérique, l’énergie renouvelable et l’alimentation scolaire.
L’INDDESC appelle le Ministère de l’Éducation Nationale, le Fonds National de l’Éducation ainsi que les agences internationales, dont l’UNICEF, l’UNESCO et le PAM, à unir leurs efforts pour sauver l’école publique à Bainet. « Les enfants de la commune ont droit, comme tous les autres, à une éducation digne et de qualité », conclut le rapport.

