Un nouveau chapitre dans la lutte contre l’insécurité a débuté en Haïti. La Force de Répression des Gangs (FRG) a annoncé, ce mercredi 15 octobre, qu’elle était officiellement opérationnelle sur le territoire national, armée d’un mandat renforcé visant à rétablir la paix et l’ordre public.
Cette nouvelle structure de sécurité est dotée d’effectifs substantiels, mobilisant 5 500 membres en uniforme et 50 employés civils pour sa mission. L’ampleur de la mobilisation souligne la détermination à répondre à la crise sécuritaire qui paralyse le pays depuis des mois.
Le mandat de la FRG lui confère des pouvoirs étendus, cruciaux pour s’attaquer à l’emprise des groupes armés. Elle est désormais habilitée à mener des opérations de répression seule ou en coordination avec les institutions nationales, notamment la Police Nationale d’Haïti (PNH) et les Forces Armées d’Haïti (FAd’H). Cette collaboration est essentielle pour assurer l’efficacité des interventions sur le terrain et le transfert progressif des responsabilités aux forces locales.
Un élément clé de ce mandat renforcé est l’autorisation explicite d’arrêter et de détenir des suspects. Cette prérogative, longtemps attendue, vise à briser le cycle de l’impunité, tout en insistant sur le respect strict du droit international et des droits humains dans l’exécution de toutes les opérations.
L’annonce de l’opérationnalisation de la FRG intervient dans un contexte de violence extrême où les gangs contrôlent de vastes zones, notamment dans la capitale. La PNH et la Primature de la République d’Haïti sont les entités désignées comme responsables de cette initiative, signalant l’engagement de l’État haïtien à reprendre le contrôle de son territoire et à garantir la sécurité de sa population.
La réussite de la FRG sera mesurée par sa capacité à réduire significativement les activités criminelles, à démanteler les gangs et à créer un environnement stable, propice à la reconstruction politique et économique du pays. Les défis restent immenses, mais cette force, avec ses effectifs et son mandat accru, est accueillie avec un espoir prudent par une population civile à bout de souffle.

