Le Conseil des ministres, réuni le jeudi 9 octobre au Palais national, a mis fin au projet de référendum constitutionnel lancé par le pouvoir intérimaire. Ce revirement intervient après des dépenses estimées à plusieurs centaines de millions de gourdes, engagées pour une réforme qui n’aura finalement jamais vu le jour.
Les autorités avaient pourtant confié à un comité pilote la mission de rédiger un avant-projet de Constitution. Ce comité, dont les membres percevaient des jetons de présence évalués à environ 700 000 gourdes chacun, avait déjà remis un document de travail au gouvernement. Ce texte, fruit de longs mois de consultations et de révisions, est désormais caduc.
Cette décision du pouvoir intérimaire apparaît comme un aveu d’échec dans la conduite de ce dossier sensible. Pour de nombreux observateurs, elle illustre une fois de plus le manque de vision et de cohérence d’un exécutif en quête de légitimité.
Dans un contexte économique précaire et une crise politique persistante, cette nouvelle controverse vient alourdir le climat de méfiance entre les citoyens et les institutions. Le peuple haïtien, lui, reste témoin d’un cycle où les fonds publics s’évaporent sans que les promesses de changement se concrétisent.
Référendum abandonné : le pouvoir de facto enterre des millions de gourdes sans résultat

