Alors que le gouvernement vante les mérites de son programme de subventions distribuées via la plateforme Moncash, des allégations troublantes viennent ternir cette initiative censée soutenir les familles les plus démunies pendant la réouverture des classes. Selon plusieurs sources, certains enquêteurs de la Fonds d’Assistance Économique et Sociale (FAES) seraient impliqués dans un vaste système de détournement des aides.
D’après les informations recueillies, plusieurs agents de terrain détiendraient plus d’une dizaine de cartes SIM de l’opérateur Digicel, utilisées pour percevoir à répétition les subventions de l’État. Ces mêmes agents auraient également permis à ses proches de profiter du programme, au détriment des véritables bénéficiaires ciblés par la politique sociale du gouvernement.
Ces révélations jettent une ombre sur la transparence de la campagne menée par la FAES, qui communique depuis plusieurs jours sur le nombre croissant de parents prétendument aidés. Derrière cette façade de réussite, c’est la crédibilité de l’administration publique qui se retrouve mise à mal.
Face à ces soupçons, plusieurs voix appellent à l’ouverture d’une enquête indépendante. L’Unité de Lutte contre la Corruption (ULCC) et les autres institutions compétentes sont invitées à se saisir du dossier sans délai, afin de faire la lumière sur ces pratiques et restaurer la confiance dans les programmes d’aide sociale du pays.
Soupçons de corruption à la FAES : quand les enquêteurs deviennent bénéficiaires


