Une délégation du comité de sanctions des Nations unies est actuellement en Haïti dans le cadre d’une série de rencontres avec les autorités nationales. Cette mission s’inscrit dans la stratégie internationale de lutte contre le financement des gangs, le trafic d’armes et la traite humaine, trois fléaux qui alimentent la crise sécuritaire du pays.
Selon Métronome, les représentants onusiens ont prévu des échanges avec plusieurs institutions clés, dont la Police nationale d’Haïti (PNH) et l’Unité de Lutte contre la Corruption (ULCC). Ces entretiens visent à recueillir des informations précises sur les circuits financiers et les réseaux logistiques qui soutiennent les groupes armés sévissant dans plusieurs zones du territoire.
Des sanctions ciblées pourraient être prochainement annoncées. D’après les informations, quatre anciens sénateurs, trois anciens députés ainsi que deux figures du secteur privé figurent sur la liste des personnalités susceptibles d’être visées par des mesures restrictives du Conseil de sécurité de l’ONU. Ces sanctions pourraient inclure le gel des avoirs, des interdictions de voyage et des restrictions financières.
Cette démarche traduit la volonté croissante de la communauté internationale de s’attaquer non seulement aux auteurs directs de la violence, mais aussi à leurs soutiens économiques et politiques. Pour de nombreux observateurs, l’efficacité de ces sanctions dépendra toutefois de la capacité des autorités haïtiennes à coopérer pleinement et à traduire cette pression diplomatique en actions concrètes sur le terrain.
CP: Radio Télé Métronome


