Le Bureau intégré des Nations unies en Haïti (BINUH) a pointé du doigt le commissaire du gouvernement de Miragoâne, Jean Ernest Muscadin, dans son dernier rapport trimestriel. Selon le document, l’homme de loi aurait été impliqué le 23 juillet dans la mort d’un individu armé. Mais le rapport souligne aussi que cet incident ne serait pas isolé.

Le BINUH rappelle qu’au trimestre précédent, le commissaire Muscadin aurait déjà été lié à l’exécution de 27 personnes. Ces faits sont consignés dans le cadre du suivi des activités judiciaires et sécuritaires du pays, où la question du respect des droits humains reste sensible.
Cette publication soulève de nombreuses interrogations. Certains observateurs se demandent si ce rapport vise à freiner les ambitions politiques de Muscadin, connu pour sa fermeté contre les criminels et son influence grandissante dans le Sud.
D’autres voix, en revanche, critiquent vivement le BINUH, l’accusant d’incohérence. Alors que les gangs armés imposent leur loi sur une grande partie du territoire, l’institution onusienne est jugée passive face à la montée de l’insécurité qui ravage Haïti.
