Dans une note rendue publique ce samedi 11 octobre, le gouvernement dirigé par le premier ministre Alix Didier Fils-Aimé a affirmé avoir déjà versé une aide financière directe à 21 549 parents d’élèves, via la plateforme MonCash. Cette opération, financée à hauteur de 332 161 860 gourdes par le Fonds d’Assistance Économique et Sociale (FAES), s’inscrit dans le cadre du programme d’accompagnement à la réouverture des classes.
« Soutenir les parents, c’est investir dans l’avenir de nos enfants et dans l’avenir d’Haïti », a déclaré le chef du gouvernement, saluant une initiative censée alléger la charge économique des familles en cette période de rentrée scolaire difficile.
Cependant, derrière ces chiffres, les doutes se multiplient. Plusieurs citoyens, sous couvert d’anonymat, affirment ne pas avoir bénéficié de ce soutien, malgré leur situation précaire. « Les plus nécessiteux n’ont même pas reçu un centime », déplore l’un d’eux, mettant en cause les critères de sélection et la transparence du processus.
Alors que le gouvernement se félicite d’un programme « équitable et inclusif », des observateurs appellent à une publication claire de la liste des bénéficiaires et des mécanismes d’attribution. Dans un contexte où la pauvreté et la méfiance envers les institutions demeurent fortes, la réussite de cette initiative dépendra moins du montant annoncé que de la crédibilité de sa mise en œuvre.


