La cérémonie du tirage au sort du Mondial 2026, organisée ce vendredi à Washington, a pris une tournure inattendue avec la remise du tout nouveau “Prix de la paix de la FIFA” au président américain Donald Trump. Une distinction fraîchement créée, déjà au cœur des controverses.
Donald Trump devient ainsi le tout premier lauréat de ce prix censé récompenser, selon la FIFA, “les énormes efforts d’individus qui unissent les gens et apportent l’espoir aux générations futures”. Une médaille et un certificat lui ont été remis sur la scène du Kennedy Center par le président de l’institution, Gianni Infantino. Avant même de recevoir le trophée, Trump avait estimé publiquement qu’il “méritait” une telle reconnaissance.
Dans son discours, le président américain, 79 ans, a qualifié cette récompense de “très grand honneur”, allant jusqu’à la classer parmi “les plus grands” de sa vie. Il a affirmé que son action avait permis de “sauver des millions de vies”, évoquant notamment le Congo, l’Inde, le Pakistan et d’autres régions où il dit avoir contribué à mettre fin ou à éviter des conflits. Des déclarations qui contrastent toutefois avec la réalité de violences persistantes dans plusieurs de ces zones.
Créé seulement quelques semaines avant le tirage au sort, ce prix soulève de nombreuses interrogations. Certains y voient un geste symbolique taillé sur mesure pour le chef d’État américain, qui revendique régulièrement son rôle dans la résolution de conflits internationaux et nourrit depuis longtemps l’ambition d’obtenir un prix Nobel de la Paix. Une distinction finalement attribuée cette année à l’opposante vénézuélienne Maria Corina Machado.
Entre stratégie de communication, diplomatie sportive et calculs politiques, ce nouveau trophée laisse déjà un parfum de polémique. Reste à voir si la FIFA maintiendra, dans les années à venir, la vocation humaniste de son “Prix de la paix”.
